H.3. L’Empire romain dans le monde antique


H.3.1. Conquêtes, paix romaine et romanisation



Les Romains conquièrent un immense empire, qui rassemble plusieurs peuples (phéniciens, grecs, gaulois,...) tout autour de la Mer Méditerranée, qu'ils appellent « mare nostrum ». (doc. 2 p. 129).


L’empire est dirigé par des empereurs (p. 136 - 137) et divisé en provinces dont ils nomment les gouverneurs.


L’empereur est d’abord le chef de l’armée. Son nom vient de « imperium » qui signifie pouvoir militaire.


Voir ce documentaire sur les légions romaines.


Ils ont aussi le pouvoir politique, religieux (il est le « pontifex maximus », souverain pontife, un titre porté aujourd’hui par… le Pape!) et judiciaire.

Les empereurs sont divinisés après leur mort et font l'objet d'un culte (doc. 1 p. 128).


Les empereurs romains protègent leurs conquêtes par des frontières fortifiées : le limes (voir doc. 5 p. 131) afin d’assurer la paix à l’intérieur : c’est la pax romana.


Cette paix assure à l’empire, aux 1er et 2ème siècles, la prospérité et le développement des villes : la population de Rome dépasse le million d’habitants. (doc. 3 p. 143)


C’est un modèle qui est imité dans toutes les province de l’empire (doc. 3 p. 141 et dossier p. 134 – 135)


Corrigé des exercices :


1) La ville de Sufetula se situe dans la province romaine d’Afrique (actuelle Tunisie)

2) Le cardo est le principal axe Nord-Sud et le décumanus est le principal axe Est-Ouest. Le forum est situé au croisement de ces deux axes.

3) Sufetula est une ville qui produit de l’huile d’olives.

4) - Porte triomphale : Arc de Dioclétien

- Places peuplées de statues et entourées de temples : Forum

- Thermes (grands thermes, petits thermes…)

- Théâtres, cirques, amphithéâtres.

5) Sufetula accueille des populations berbères. Certains Berbères sont devenus des citoyens romains.



Tableau : Rome et les villes romaines - les principaux monuments et leurs fonctions.

(visionnez cette vidéo puis recopiez et complétez le tableau ci dessous en indiquant à quoi sert chaque équipement ou monument). Vous n’êtes pas obligés de regarder tout le documentaire : j’ai indiqué le minutage pour vous permettre d’extraire plus rapidement les informations pertinentes.


Monument

Empereur

Fonction

Cloaca maxima

/

(minute 13)

Via Apia

/

(minute 15)

Aqueducs

(Claude)

(minute 20)

Domus aurea

Néron

(minute 29)

Colisée

Vespasien

(minute 41)

Forum

Trajan

(minute 55)

Panthéon

Hadrien

(1 heure 14 minutes)

Thermes

Caracalla

(1 heure 22 minutes)


(Corrigé du tableau ci-dessous, en fin de chapitre)


H.3.2. La romanisation par les villes



La romanisation, c’est l’adoption par les peuples conquis du mode de vie et de la culture des Romains. Elle se fait principalement par les villes.


Dans tout l’empire, les villes sont bâties sur le même modèle :


Elles ont un plan en damier, les rues sont parallèles aux deux axes principaux, décumanus et cardo, qui se croisent sur la place centrale : le forum. Ceci s’explique par le fait qu’elles sont fondées par des légionnaires à la retraite, qui les bâtissent sur le modèle de leurs camps. (doc. 1 p. 134)


Elles sont approvisionnées en eau grâce à des aqueducs (ex : Pont du Gard, p. 138).


On y trouve des bâtiments religieux : les temples (ex : Panthéon)


Les bâtiments destinés aux loisirs sont les thermes (bains publics), les bibliothèques, les théâtres (ex : Colisée, arènes de Nîmes).


Les basiliques sont des tribunaux. Elles servent aussi de marché couvert.


Enfin, les villes romaines comportent des monuments à la gloire des empereurs : statues, arcs de triomphe,… (doc. 2 p. 136)


Les villes romaines servent à l’assimilation des peuples « barbares » en leur faisant adopter les coutumes et le mode de vie romain.

Les peuples de Gaule, d’Afrique ou d’Orient apprennent le latin, s’habillent comme les Romains, assistent aux mêmes spectacles et rendent un culte aux mêmes dieux. (doc. 4 p. 131). Certains « barbares » deviennent des citoyens romains.


La romanisation s’étend aussi dans les campagnes le long des voies romaines où circulent les hommes et les idées… La villa romaine devient le modèle de l’exploitation agricole dans tout l’empire. (doc. 4 p. 141)

Au début du 3ème siècle l’empereur Caracalla étend la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’empire.


Corrigé du tableau :


Monument

Empereur

Fonction

Cloaca maxima


Égout (évacuation des eaux usées)

Via Apia


Route pavée : déplacement des marchands et des soldats.

Aqueducs

(Claude)

Transport de l’eau jusque dans les thermes, maisons et fontaines.

Maison dorée

Néron

Palais impérial (détruit à la mort de Néron)

Colisée

Vespasien

Amphithéâtre (divertissement : jeux du cirque, combats de gladiateurs, batailles navales)

Forum

Trajan

Place publique entourée de bâtiments administratifs : Basilique (= tribunal), bibliothèques,… et monuments à la gloire de l’empereur (colonne trajane, statue équestre).

Panthéon

Hadrien

Temple dédié à tous les dieux.

Thermes

Caracalla

Bains publics (bassins à différentes températures) et complexe sportif, bibliothèque, etc.











H.3.3. Des chrétiens dans l'empire romain



H.3.3.1. La naissance du Christianisme.


Introduction :

Le Christianisme est la religion fondée par les disciples de Jésus, un Juif né sous le règne d’Auguste.

Son histoire est racontée par les évangiles (doc. 1 p. 148), mais d’autres sources (comme Flavius Josèphe : doc. 2 p. 149) confirment l’existence historique de Jésus.

Problématique : Comment cette secte juive est-elle devenue la religion officielle de l’empire romain ?



H.3.3.2. la diffusion du christianisme


Le christianisme se répand d’abord parmi les Juifs, puis certains Grecs et Romains adoptent à leur tour la nouvelle religion (début du doc. 3 p. 149).

Beaucoup de Juifs ne reconnaissent pas Jésus comme le messie (ils l'attendent toujours), et la diffusion du christianisme parmi les romains est d'autant plus facile que Paul ne leur impose ni la circoncision ni les interdits alimentaires : le baptême et la foi en Jésus suffisent.


Les Romains se méfiaient de cette religion nouvelle et monothéiste. (doc. 1 p. 150). Les chrétiens, refusant d’adorer l’empereur et les dieux romains, étaient considérés comme responsables de tous les problèmes de l’empire, donc on les persécutait (doc. 2 p. 150).


Ils pratiquaient leur culte en secret, dans les catacombes, et se reconnaissaient entre eux grâce au signe du poisson (en grec : ICHTUS, voir doc. 2 p. 152)



H.3.3.3. Du christianisme toléré à la religion officielle


En 313, l’empereur Constantin décide de tolérer le christianisme, à côté des autres religions de l’empire romain. (doc. 3 et 4 p. 151)

En 391, l’empereur Théodose rend le christianisme obligatoire pour tous. Les chrétiens, jadis persécutés, deviennent persécuteurs.